Les économies de la réforme du collège

eleve-au-travailDepuis un an et demi maintenant, le ministère de l’Éducation Nationale nous vend sa réforme du collège autour de plusieurs arguments[1] :

  • La maitrise des savoirs fondamentaux par tous les élèves.
  • Des compétences adaptées au monde actuel pour tous.
  • Un collège qui tient compte des spécificités de tous les élèves

Cette réforme promet donc d’assurer la réussite de tous les élèves grâce à une prise en compte des  spécificités de chacun. Que signifie « réussite de tous les élèves » ?  Existe-t-il une définition faisant consensus ? Évidemment non.

Fin des parcours différenciés

Après l’étude des moyens mis en œuvre pour répondre à cet objectif non défini qu’est la « réussite de tous les élèves » en prenant en compte leurs difficultés, le premier constat qui s’impose est la fin des parcours différenciés dans le collège 2016. Chaque enfant est prié d’avancer au même rythme que les autres (plus de redoublement), selon les mêmes conditions (plus de cursus spécialisé comme les SEGPA qui accueillaient les élèves à besoins pédagogiques spécialisés et adaptés ; plus de cursus enrichis pour les élèves plus curieux et qui pouvaient  suivre des options de latin ou de grec, une seconde langue vivante dès la sixième et un renforcement des langues étrangères sur l’ensemble des cursus.) Où est la prise en compte des spécificités, des individualités, des goûts et des ambitions ?

L’accompagnement personnalisé se réduit à une heure hebdomadaire de méthodologie d’apprentissage en classe entière. Cela représente l’équivalent d’un face à face de deux minutes par semaine  entre le professeur et son élève dans une classe de trente.

On se demande comment des hommes et des femmes sérieux arrivent à croire que des enfants n’ayant pas intégré les bases du cycle 1 (CP-CE1-CE2) pourront à  raison d’une heure de pseudo aide  par semaine s’épanouir dans un cycle 3 (5ème-4ème-3ème), on ne cherche pas longtemps les avantages pour le ministère.

Des économies réelles

En effet, mettre dans une même classe des élèves au niveau très hétérogène avec en plus des élèves incapables de suivre le cursus permet de justifier une baisse continue des exigences académiques et l’amaigrissement des programmes au nom de la bienveillance et de la solidarité.

Vous râlez ? Vous êtes un méchant élitiste !

Or, une baisse des exigences et du niveau permet une économie d’heures de cours et la possibilité de recruter des enseignants moins bien formés. Et cela tombe bien : à partir de la rentrée 2016, les élèves perdront l’équivalent de six à dix semaines de cours de la sixième à la troisième, selon des options aujourd’hui disparues qu’ils auraient pu prendre.

Mais cela n’a-t-il pas des conséquences désastreuses sur la solidarité des enfants entre eux ? Imaginez que vous montiez une équipe de waterpolo. Dans une équipe, mettez deux élèves ne sachant pas nager. Outre le fait qu’ils vont avoir peur dans l’eau et qu’ils ne pourront pas aider leurs co-équipiers, il est plus que probable qu’ils se feront copieusement railler et insulter par ces derniers qui leur reprocheront de faire perdre l’équipe. Il suffit de regarder les réactions des enfants et de leurs parents dans n’importe quelle compétition sportive lors des défaites. En d’autre terme, personne ne voudra jamais être avec eux sur le moindre travail évalué en classe. Ces élèves en difficulté vont donc intérioriser très vite qu’ils ne valent pas grand-chose et qu’ils nuisent à la réussite du groupe. Outre que l’absence de confiance en soi nuit à la qualité de sa propre défense, il est clair qu’écraser de la sorte les personnalités ne peut conduire qu’à leur impossibilité d’agir et de réagir pour défendre leur propre intérêt. Or cela tombe bien, par un jeu bien ordonné de reproduction sociale, ces enfants en difficulté devront sans doute faire face au chômage durable. Le mieux est bien sûr qu’ils soient prêts à souffrir en silence et à accepter de manière ponctuelle toute forme d’activité sans rechigner sur les conditions. Mais est-ce là la mission de l’école ?  Vous avez dit « bienveillance ? »

Mais n’y a-t-il pas aussi des conséquences désastreuses sur la solidarité des professeurs entre eux ? Les professeurs manquent : mathématiques, lettres classiques, allemand, anglais… les candidats ne sont plus assez nombreux pour répondre aux besoins. D’où la réduction du nombre des heures d’enseignement, d’où sans doute les fameux EPI préparant les enseignants à la polyvalence des enseignements (Le professeur de SVT a-t-il vraiment besoin du professeur de français pour réaliser l’EPI « Emma Bovary mangeait-elle équilibré ? » ?) d’où l’autonomie à hauteur de 20% du nombre d’heures global, qui permet sans en avoir l’air de pallier le manque d’enseignants en manipulant les emplois du temps. Désormais, les professeurs doivent se battre bec et ongle pour défendre leur discipline et leurs heures. Avant de se retrouver dans la joie et la bonne humeur afin de monter des projets ensemble. Il devient également courant d’enseigner sur plusieurs établissements, ce qui rend difficile ou peu crédible  l’injonction de travail en équipe. Pour faire face au manque d’enseignants, l’Éducation Nationale recrute également à Pôle Emploi : cela permet d’économiser sur la formation des tout nouveaux professeurs jetés dans le bain sans bagage disciplinaire suffisant (sinon, ils auraient réussi le concours, non ?). La multiplicité des statuts entre les titulaires et les autres, les fonctionnaires et les droits communs créent des intérêts divergents et rend difficile les combats communs, chacun cherchant tout à la fois à défendre son pré carré, garantir son avenir et ses conditions d’enseignement et de défense de la discipline. Le fait d’être à cheval sur plusieurs collèges ou lycées renforce aussi le phénomène d’isolement et rend toute action commune très compliquée.

Non, la réforme du collège n’est pas bienveillante. Elle permet surtout de réaliser de réelles économies sur le dos des enseignants et au détriment de la formation intellectuelle et culturelle de nos enfants. 2 milliards d’€ sont économisés sur 10 ans suite à l’interdiction des redoublements, 588 millions d’€ d’économies sont réalisés suite à la disparition des sections bilangues, des classes européennes, du latin-grec, des classes SEGPA, des heures de Découvertes Professionnelles…

Certains diront que c’est pour le bien des comptes de l’État. Mais l’argent n’est pas économisé, il  est déjà dépensé ailleurs: 300 millions d’€ de nouveaux manuels scolaires,  achat de tablettes, un partenariat signé avec Microsoft pour l’accompagnement des enseignants et des cadres de l’éducation, la mise à disposition de plateformes collaboratives, ainsi que l’apprentissage du « code informatique », plus les Tableaux Blancs Numériques, le renouvellement des ordinateurs… rappelons-nous, le plan numérique est évalué à 1 milliard d’€. Sans compter les nouvelles indemnités des parents d’élèves des instances académiques et nationales, couvertes par une enveloppe de 500 000€.

Le marché scolaire du numérique

Or, faut-il rappeler que le numérique n’est pas une demande pédagogique mais une injonction du ministère?

Dans son article du 31 août 2016, le fondateur de la start-up Pythagoria rappelait que le ministère de l’Éducation Nationale avait lancé en novembre 2015, un appel d’offres pour financer des ressources innovantes et aider la filière du numérique scolaire à se développer. L’objectif fixé par le Président de la République étant rien moins que de faire de la France un « champion mondial de la e-éducation ». Le marché est juteux puisqu’il est estimé à 18 millions d’euros. Et comme l’écrit lui-même Pierre-Etienne Pommier « nous étions confiants: le marché allait enfin s’ouvrir, le Président, la ministre, ses conseillers et les responsables du numérique de l’Éducation Nationale nous l’avaient promis. Le résultat a été une véritable douche froide. Les éditeurs scolaires en place (Belin, Hachette, Hatier) ont remporté l’essentiel du marché, ne laissant que quelques miettes aux nouveaux entrants (moins de 2 millions sur les 18 millions d’euros). Les éditeurs n’étaient pourtant pas dans la nécessité, ils avaient déjà bénéficié de 150 millions d’euros de subventions pour produire des manuels « numériques ». »[2] Ainsi, cette réforme sert surtout à enrichir des intérêts privés, notamment les intérêts de ceux qui sont déjà bien établis. Qui en doutait ? En effet, le dernier rapport de l’OCDE (15/09/2015) sur la portée du numérique à l’école est éloquent : au mieux cela ne sert à rien, au pire, toujours selon ce rapport, les élèves utilisant très souvent les ordinateurs à l’école obtiennent des résultats bien inférieurs aux autres élèves. La conséquence que l’OCDE en tire est qu’il faut comprendre pourquoi et rendre le numérique efficace. Il donc possible d’affirmer que le numérique à l’école n’est pas pensé pour améliorer les apprentissages des élèves, ni pour améliorer les conditions de travail et d’enseignement des professeurs. L’enjeu semble ici plutôt de chercher à légitimer la numérisation de nos écoles.  C’est donc une mesure purement économique, aucunement pédagogique.

Et les études de nos enfants face à cela ? Quel avenir pour les enfants ne sachant pas lire à l’entrée 6ème ? Quel avenir pour ces élèves perdus dans les notions du collège ? Et qu’adviendra-t-il des élèves qui veulent ou qui aiment apprendre, de ceux qui pourraient  atteindre un bon niveau culturel et intellectuel en travaillant plus et mieux, de ceux qui peuvent ou veulent s’exprimer correctement à l’écrit, lire les classiques, faire de l’algèbre et de la logique, étudier Bertolt Brecht en allemand ou lire Jane Austen en anglais ? Ils se feront offrir des cours particuliers  ou quitteront le public, le privé sous contrat et iront enrichir les futures écoles privées hors contrat. Bien entendu, ces dernières options ne sont possibles qu’en fonction du compte en banque des parents. Combien d’enfants alors vont rester sur le bord de la route ?

Que les pseudo-pédagogues- progressistes n’aient jamais soulevé un tel lièvre en dit long sur cette pseudo-science !

[1] Mieux apprendre pour mieux réussir : les points-clés du collège 2016
[2] Comment Najat Vallaud-Belkacem a tué la filière du numérique éducatif ? Le Huffington Post- 31 08 2016

cc

6 réflexions sur “Les économies de la réforme du collège

  1. Julie Boutard Coach dit :

    Disparition des SEGPA, du latin … contre-vérités. Le reste en découlant, je vous laisse juger de sa pertinence.

    Pour le numérique, c’est une autre question. Il faudrait remettre les choses à leur lace : le numérique est un outil parmi d’autres, qui peut s’avérer fort utile et pratique pour tout le monde. Ce n’est pas un but en soi qu’utiliser les outils numériques. Ca ne devrait pas faire peur non plus. Le numérique fait partie du monde dans lequel nous évoluons tous, et le garder hors des murs des établissements ne ferait que maintenir une fracture numérique qui existe vraiment. Car oui, il y a des familles où chacun a ses outils et sait les utiliser (smartphone, tablette, PC) et d’autres où il n’y a ni tablette, ni ordinateur, et/ou des parents qui ne sont pas compétents pour guider leurs enfants sur la toile. Or, il y a là des compétences indispensables à acquérir, et c’est aussi le rôle des enseignants aujourd’hui. Après, il y a beaucoup à dire sur certains partenariats et certains postulats d’un autre âge dans la mise en place et l’accès aux outils numériques dans les établissements, et d’énormes disparités territoriales.

    Pour comprendre la question du latin et du grec, la lecture de ce rapport est d’une grande utilité : http://media.education.gouv.fr/file/2011/55/3/Rapport-2011-098-IGEN_215553.pdf

    Enfin, pour répondre aux questions finales : « Quel avenir pour les enfants ne sachant pas lire à l’entrée 6ème ? Quel avenir pour ces élèves perdus dans les notions du collège ? Et qu’adviendra-t-il des élèves qui veulent ou qui aiment apprendre, de ceux qui pourraient atteindre un bon niveau culturel et intellectuel en travaillant plus et mieux, de ceux qui peuvent ou veulent s’exprimer correctement à l’écrit, lire les classiques, faire de l’algèbre et de la logique, étudier Bertolt Brecht en allemand ou lire Jane Austen en anglais ? »

    Pour les élèves qui ne savent pas lire en 6e, la réponse à cette question est à trouver en amont. Reste que les enseignants de collège font ce qu’ils peuvent, selon la situation de chacun (les réponses à apporter ne sont pas les mêmes pour tous : certains relèvent d’une ULIS, d’autre de SEGPA, etc.). Certains élèves « perdus » ont tout à gagner à avoir plus d’aide personnalisée en 6e et des EPI ensuite, si c’est bien fait, en s’ouvrant sur les différentes formes d’intelligence et de fonctionnement cognitif. Quant aux élèves performants et curieux, eux aussi souhaitent donner davantage de sens à ce qu’ils font, et travailler sur des tâches complexes en EPI ne peut que leur être utile. Cela n’empêche à aucun moment de lire les classiques (toujours au programme), d’apprendre à bien s’exprimer (au contraire), de faire de l’algèbre (au programme, comme avant) ou de la logique (l’algorithmique entre au programme de maths de collège, justement), Pour étudier Brecht en allemand ou Jane Austen en anglais, si c’est leur « kif », ils auront tout à gagner à choisir une L au lycée, où ils pourront s’initier à l’étude de la littérature en langue étrangère avant de poursuivre éventuellement en fac ou en prépa littéraire. Cela ne s’est jamais fait au collège, y compris en section européenne, et il me semble que de mon temps (bac 1991), ça ne se faisait pas non plus au lycée (mais je n’avais pas suivi une filière littéraire). Chaque chose en son temps.

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    • bcadh dit :

      Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire et de répondre à mon article. En ce qui concerne les SEGPA, je vous propose deux liens :
      https://docs.google.com/file/d/0B9UBPFHjRMO9SUZadWQzWmtFRHM/view
      http://www.cgteducaction35.com/single-post/2016/1/17/SEGPA-Une-affaire-%C3%A0-suivre
      qui montrent très clairement une baisse des moyens alloués aux classes SEGPA, voire une volonté d’inclusion des élèves en classe de 6ème.
      En ce qui concerne le latin, je vous propose de découvrir la réalité du terrain via le site Arrête ton char : http://www.arretetonchar.fr/la-carte-interactive-du-latin-pour-tous-de-najat-vallaud-belkacem/. Je cite rapidement « Cette réforme prévoit en effet le remplacement des options Langues et Cultures de l’Antiquité par deux dispositifs liés mais tous deux très précaires :
      1°) un Enseignement Pratique Interdisciplinaire LCA dont la mise en place dépend de la volonté de l’établissement ; qui doit être pris sur des heures d’autres disciplines et qui peut être assuré par n’importe quel enseignant (Maths, EPS…).
      2°) un Enseignement de Complément LCA dont la mise en place dépend de l’existence de l’EPI LCA dans l’établissement ; dont les horaires sont réduits par rapport à la situation antérieure.
      Je vais porter une attention particulière au rapport sur l’enseignement des langues et cultures de l’antiquité. Je vous remercie pour ce lien.
      En ce qui concerne l’informatique à l’école, ce n’est pas moi qui dis que cela ne sert au mieux à rien, au pire que cela renforce les inégalités scolaires et les difficultés des élèves en difficulté, c’est le grand prescripteur de la numérisation des écoles, l’OCDE. La question est donc de savoir s’il est pertinent de dépenser un milliard d’€ pour des outils qui ne servent pas à grand-chose et qui ne sont même pas demandés par les enseignants. Je ne nie pas leur intérêt, je doute de leur intérêt à l’école.
      En ce qui concerne les élèves en difficulté scolaires, on voit mal comment des heures d’aide en classe entière pourraient les aider à maitriser les fondamentaux du primaire. Ces heures sont en fait des heures de méthodologie. Les enseignements ne s’en cachent pas : dans de très nombreux établissements, l’AP sert à renforcer les cours, pas à aider les élèves, mission impossible en l’état des moyens alloués. Cela s’appelle de l’enfumage.
      En ce qui concerne les EPI, je me suis déjà exprimée une première fois sur le sujet (https://educationenquestionblog.wordpress.com/2016/09/09/les-epi-pour-mieux-apprendre/) et j’y reviendrais. Des nombreux exemples que j’ai pu découvrir (par exemple : https://vimeo.com/152067468 ) je vois surtout qu’ils sont l’occasion de contourner les difficultés. Les élèves ne savent pas rédiger correctement ? Vive le mime ou l’acrosport. Je ne vois pas vraiment non plus d’interdisciplinarité, ni en quoi il est possible de parler d’enseignement ou de finalité pratique dans les nombreux projets que j’ai pu découvrir. Comme vous l’écrivez vous-même, « si c’est bien fait. » cela est évidemment intéressant. Mais à ce jour, je n’ai pas trouvé d’exemple bien fait.
      En ce qui concerne les programmes, je vous renvoie vers l’excellent site: http://www.reformeducollege.fr/ Je leur emprunte quelques conclusions :
      En français : « Sans parler des heures prises sur l’enseignement disciplinaires pour la mise en place des EPI, qui pénaliseront au premier chef les élèves en difficulté, gageons qu’à réintroduire ce qui avait déjà produit des effets toxiques sur l’enseignement du Français, à savoir l’enseignement en séquences et la typologie des textes, à discréditer ainsi la grammaire et à décréter un total relativisme dans les objets étudiés en classe, à renvoyer enfin les établissements à leur autonomie sous couvert de cycles, cette réforme du collège contribuera davantage à creuser les inégalités qu’à les combler. »
      http://www.reformeducollege.fr/nouveaux-programmes/nouveau-programme-de-francais-l-analyse-d-un-auteur-de-manuel-de-reference
      En mathématiques : « l’Académie des sciences s’inquiète surtout du manque d’ambition et de la perte significative de contenu. » http://www.reformeducollege.fr/nouveaux-programmes/nouveau-programme-de-mathematiques#TOC-Divers-avis-dont-celui-de-l-Acad-mie-des-sciences
      En qui concerne l’algorithmique au collège, je serai moins optimiste que vous (https://agilitateur.azeau.com/post/2015/05/29/Apr%C3%A8s-le-lyc%C3%A9e,-les-algorithmes-d%C3%A9barquent-au-coll%C3%A8ge ) d’autant que les professeurs de mathématiques ne sont pas formés à cette discipline.
      Enfin, je ne m’attends évidemment pas à ce que les élèves lisent des œuvres complètes au collège ou au lycée, ils en seraient bien incapables malheureusement. Le but de cet enseignement n’étant pas de faire des lettrés mais des communicants mobiles au sein de l’Europe. Alors la littérature…
      Cordialement.

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    • Bernad Loic dit :

      Rassurez-moi, vous n’êtes pas enseignante? Ou alors vous enseignez dans un collège de bisounours. Comment puis-je aider des élèves de 6è ne sachant pas lire avec une heure d’AP en classe entière??Expliquez moi?et ne me parlez pas de pedagogie différenciée…..

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      • Julie Boutard Coach dit :

        J’ai été enseignante pendant un peu plus de 15 ans. J’ai enseigné en ZEP (à l’époque, on disait « ZEP sensible, zone violence » …), puis hors REP, avec entre autres des classes intégrant des ULIS TSL (et tous ceux qui avaient besoin de différenciation … parce que « vous – l’équipe -, vous savez faire ») dont j’étais professeure principale. Donc oui, je sais un peu de quoi je parle. Et hors pédagogie différenciée, je ne vois pas comment s’en sortir, effectivement. Autres gros mots à garder en tête : pédagogie positive, compétences, tâches complexes … ambition. Et toujours, « exigence et bienveillance », chacun dans sa zone proximale de développement. [Malheureusement, quand on file tous les cas particuliers toujours aux mêmes profs, sans leur donner les moyens d’aller au bout de leur démarche pédagogique, ça finit en burn-out.]

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  2. Marie s dit :

    Une erreur concernant les cycles : le cycle 1 correspond aux trois années de maternelle, le cycle 2 aux classes de CP, Ce1 et Ce2, le cycle 3 aux cm1, cm2 et 6eme, et le cycle 4 aux 5eme, 4eme et 3eme.

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